Lecture [terminé]

(Je sais, mais ce n'est pas mon plus grand exploit )

Tom avait rarement vu une aussi jolie jeune fille, il l'avait remarqué dès leurs premières années. Elle était superbe et très intelligente. Mais Tom s'en méfiait aussi, car elle était très talentueuse et elle avait une grande ambition. Elle ne reculait devant rien pour servir ses intêret, aussi Tom préférait-il ne pas la compter parmis c'est adversaire. Oh bien sûr il aurait pu la vaincre sans trop de mal, mais si il pouvait l'éviter...
Il avait toujours hésité à essayer de la faire rejoindre c'est "amis" qui commençait à se faire appeler "Mangemort". Bien sûr elle serait une recrue de choix, et elle pourrait lui rendre de grand service. Mais elle risquait aussi d'essayer de retourner ses Mangemorts contre lui, et ça ne devait jamais se produire. Et puis sans qu'il sache vraiment pourquoi cette jeune fille le mettait mal à l'aise. Cependant il ne le montrait pas. Il but encore un peu de Bierraubeurre, et reprit sa lecture. Il dit simplement :
- Tiens, bonjour Lynda, tu as vu la cérémonie de la répartition ?

Lynda relevala tête pour lui jeter un regard tout en tournant une page du livre.

- Comment ne pas la rater, surtout qu'on est préfet toi et moi, dit-elle avec indifférence en retournant à sa lecture.

Cependant, elle n'avait pas la tête à lire. Alors avec un long soupir, elle referma le livre qui envoya un peu de poussière. Avec un air agacé, elle frotta les manches de son chemisier. Après ça, elle posa le livre sur la table à coté et s'installa plus confortablement sur le fauteuil. Elle décroisa les jambes pour le recroiser de l'autre coté. Puis elle joignit ses mains sur son genoux, fixant son homologue maculin.

- Des projets en tête ? demanda t-elle en le regardant, le noir ébène contre le bleu océan.

Tom releva les yeux du livre, et le rangea. Il n'avait pas s'empecher de regarder le petit manège de Lynda. Elle était vraiment pas comme les autres...et ils détestaient ça. Il avait l'impression qu'elle exercait un pouvoir léger sur lui et c'était une première. Fidèle à sa réputation il fit un petit mouvement de baguette en chuchotant quelque mot. Un style qui était posé sur la tablé se transforma en un verre. Il y versa de la Bierraubeurre, et le tendit à Lynda en lui répondant :
-Voyons tu me connais, si j'avais quelque chose en tête je ne t'en parlerais pas, du moins pas tout de suite.
Il sentit un parfum entêtant, et cependant fort agréable. Mais il s'efforça de rester concentré. C'était comme une lutte de pouvoir, deux être à l'élégance féline qui s'affrontait silencieusement. Et bien sûr il ne pouvait pas perdre.

Lynda sortit sa baguette et fit léviter le verre jusqu'à elle, trop paresseuse pour bouger. Elle but une gorgée sans détacher son regard de Tom. Elle le fixait intensement.

- Justement, je ne connais pas. Elle fit une pause. Ou du moins je ne te connais pas complètement.

Elle savait que Tom était un élève brillant, trop brillant. Il avait un sorte d'aura, parfois un peu effrayante. Mais ca elle ne le montrerais jamais. Elle tenait à sa fierté.

Lynda, toujours assise dans le fauteuil, se redressa et elle croisa les bras sur sa jambe croisée. Elle était ainsi plus proche de lui, le fixant toujours. Elle ne déviait jamais le regard.

- Je suppose que je ne faisait pas partie de tes plans, dit-elle en haussant un sourcil.

De sa main droite, elle jouait avec sa baguette. La faisant glisser entre ses doigts avec agilité, agilité qu'elle avait eu en pratiquant intensément le piano. Ils étaient fins et les ongles couverts d'un vernis blanc nacré.

Lynda eut un petit sourire ironique en coin. Elle mit son menton dans sa main droite.

- Mais qui te dis que je veux en faire partie.

Après celà, elle vida son verre d'un trait. Elle fit disparaitre le verre d'un coup de baguette. Elle le défia du regard.

- Je ne suis pas un objet qu'on utilise comme bon lui semble, Tom.

Lynda haussa un sourcil. Décidemment, il avait réponse à tout. Mais elle n'avait pas encore dit son dernier mot. Elle laissa planer un silence, assez génant, mais qui l'amusait. Aucun bruit ne venait le troubler. Vivement, elle pointa sa baguette vers l'antre de la cheminée et elle fit apparaitre un feu pour réchauffer la pièce. Elle était gelée et le ronronnement des flammes lui apportait une douce chaleur. Son regard était perdu dans les flammes qui entammaient une danse envoutante.

- Tu as raison. Les hommes sont faciles à manipuler, dit-elle sans détacher son regard des flammes. Et je dois dire que tu te débrouilles pas trop mal dans cette matière.

Elle s'enfonça dans le fauteuil, posant les coudes sur les accoudoirs et les doigts croisés entre eux pour qu'elle pose son menton. Elle décroisa ses jambes. Elle avait toujours cette habitude de croiser et décroiser les jambes. Elle détacha son regard des flammes et le reposa sur Jedusor. Elle le détailla du regard.

- Et puis, la puissance ne vient pas de la magie en elle même, mais plutôt de la façon dont tu l'utilses. En clair, pour être puissant, il faut faire marcher sa tête et utiliser la ruse.

Lynda avait du répondant, pas de doute possible là-dessus. Chaque "conversation" avec elle était un veritable marathon, et Tom savait qu'elle était naturellement manipulatrice, elle avait presque élevé la manipulation aux rang de discipline artistique. Mais Tom était convaincu de la surclasser. Il répondit simplement :
-Je suis parfaitement d'accord. C'est bien pour cela que nous sommes si redoutable. Heureusement que nous n'avons pas de mauvaise intention...Il ne voyait pas vraiment à quel point cette dernière phrase pouvait être incongrue.

Lynda suivit le livre des yeux. Quand il l'eut poser sur la table opposée, elle eut un sourire hypocrite. Il ne voulait pas qu'elle lise ce livre apparemment. Cela attisait sa curiosité. Elle contourna le fauteuil dans lequel était assis Tom et elle se placa derrière lui. Elle se pencha pour approcher sa bouche de son oreille.

- Donnes moi une seule bonne raison, murmura t-elle.

Puis elle se retourna et s'appuya contre le dossier du fauteuil, regardant le tableau de Salazar Serpentard, accroché au dessus d'un piano a queue noir.

Lynda resta silencieuse. Sa curiosité était piquée au vif mais elle se taisait par pure fierté. Elle laissa planer un silence durant lequel un ange passa.

- 90% de chance que celà m'intéresse, dit-elle en s'éloignant.

Ses petits talons résonnaient sur le sol dur et froid de la salle commune. Elle se dirigea vers le piano et elle laissa ses doigts froler les touches blanches et noirs du clavier, sans produir aucun son. Elle s'assit sur le tabouret, en face du piano.

- Que penses-tu de ces attaques qui ont eu lieues l'année dernière.

Elle commença a jouer une mélodie lente et sombre.

Lynda éclata d'un rire cristalin mais qui résonnait dans la salle vide. Elle finit le morceau sur un accord dur et sombre. Puis elle se tourna vers Tom.

- Toi ? Forcé de te rendre à l'évidence ? Ne me fait pas rire !

Elle se leva et se mit en face du tableau représentant Salazar Serpentard. Il n'était pas amimé comme les autres tableaux.

- Il n'est pas son descendant. Elle fit une pause avant de tourner la tête et le regarder dans les yeux. Et tu le sais, j'en suis sure.

Lynda s'appuya contre le piano, se retrouvant face à Tom. Ils étaient éloignés l'un de l'autre mais la tention était palpable.

- Tu te doutes que je ne suis pas restée les bras ballant. Dès que j'ai entendu parler de cette fameuse chambre, j'ai fait des recherches.

Elle fit une pause regardant le livre posé à coté de Tom. De loin, elle ne pouvait lire le titre. Mais elle était sure d'une chose, ce grimmoire traitait de magie noire. Enfin, noire, si on peut dire. D'après elle, la magie est neutre. Tout dépend comment tu l'utilises.

- C'est incroyable ce que l'on peut trouver dans la réserve, tu ne trouves pas ?

Son ton était ironique, cinglant et froid. Ses yeux ne reflétait rien, aucune émotion et son visage était fermé, impassible. Elle n'avait pas bougé d'un cil au ton froid et dur qu'avait employé Tom. Elle ne se laissait pas intimider aussi facilement.

- Et puis, je pense que tu es capables d'avoir fait une telle chose. Pas que celà m'attriste, bien au contraire.